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L'HISTOIRE DU KHIPHOP PARTIE 2

Encore un grand merci à Jake pour son aide très précieuse !


Resituons un peu le contexte de ce dossier pour ceux qui n'ont pas tout suivi :

 

"Moksori a participé à la première édition du Festival Coréen de l’Université Paris 7 Diderot qui s’est tenu le 22 Avril. À  cette occasion, nous avons eu l’opportunité de présenter le Hip-hop coréen à travers son histoire, face à un public très attentif. Nous avons donc décidé de vous faire partager ce moment en publiant sur le site notre présentation.

 

Nous traiterons donc de l’évolution du Khiphop, de sa création à nos jours, tout en tentant de voir quelle place ce style de musique occupe dans la société coréenne. Ce texte étant une réflexion personnelle, il n’a pas la prétention d’expliquer en tous points le Hip-hop coréen. C’est surtout une ébauche, une piste pour essayer de mieux comprendre et connaître cette musique qui nous attire. Nous attendons déjà avec impatience votre point de vue sur le sujet.  "

 

Nous entamons donc la deuxième et dernière partie de ce dossier. Vous pouvez accédez à la première partie : ICI

3 ► La  renaissance du hip-hop coréen

Au milieu des années 2000, une seconde génération d’artistes amena le Hip-hop toujours plus sur le devant de la scène.

 

Nous pouvons prendre l’exemple de Gaeko et Choiza, anciens membres de « CB.Mass » qui revinrent sous le nom de « Dynamic Duo ». Ils connurent une grande notoriété, même parmi les personnes non-initiées au mouvement Hip-hop. De ce fait, les rappeurs underground sortirent de l’ombre et on assista à une popularisation de ce style de musique. 

 C’est également à cette période que la YG Entertainment, maison de production aujourd’hui très influente et qui oscille entre Kpop et Khiphop, gagna ses lettres de noblesse et conquit le public en produisant des artistes hiphop tels que « Jinusean » et « 1TYM ».  
 

MC Meta du duo « Garion » a eu un rôle très important dans la création du Hiphop coréen tel qu’on le connait aujourd’hui.

 

En effet, c’est lui qui a formé de jeunes musiciens talentueux pour créer une nouvelle musique encore plus innovante. Ainsi un nouveau label tirera son épingle du jeu : la « Soul Company », en révélant des rappeurs tels que The Quiett, Kebee, Hwana (Fana) ou Jerry K.

4 ► De nos jours

Tout comme lors de la séparation du Master Plan, l’annonce de la dissolution de la Soul Company fin 2011 a créé un réel choc. Dès ce moment, on a eu affaire à une réorganisation du monde du Hiphop coréen. Un bon nombre de nouveaux artistes sont apparus alors que les anciens sont partis au service militaire. De nouveaux labels et crew se sont également formés, entrainant un véritable mercato digne des grands championnats de football.

C’est précisément cette dernière génération de rappeurs qui essaient de faire bouger les choses, de donner un goût plus frais et un nouveau sens au Hip-hop et cela sans l’aide de leurs ainés, quitte à parfois flirter avec la Kpop. (Prenons l’exemple de Phantom et Block B).

 

Le fossé entre le Hiphop mainstream et le Hiphop underground tend ainsi à se réduire. Beaucoup de rappeurs font des apparitions à la télévision, dans des émissions de musique ou des variety show. On peut notamment faire référence à la diffusion de la saison 2 de Show Me The Money, un The Voice à la sauce Hip-hop, qui vient tout juste de débuter.

 

Aujourd’hui il n’est pas rare d’entendre Primary ou Geeks côtoyer 2NE1 et SNSD dans les haut-parleurs des magasins de Hongdae, quartier étudiant par excellence où les cafés et boutiques ouverts la journée laissent place aux bars, aux clubs et aux artistes la nuit. C’est bien la preuve que cette musique se  démocratise, puisque tout le monde y a accès.

 

On peut alors se poser plusieurs questions. Le Hip-hop n’étant pas qu’un style de musique mais aussi un mode de vie, cette popularisation n’est-elle pas une contradiction ? Comment exprimer ses sentiments ou dénoncer les pans négatifs de la société coréenne en déjouant les pièges de la censure imposée par la télévision et les grandes maisons de disques?

 

Prenons donc le problème dans le sens inverse en espérant que cette popularisation soit plutôt une solution pour faire prendre conscience à toute la population sud-coréenne des problèmes mais aussi des points forts de leur pays. Le Hip-hop est aussi un moyen pour nous, étrangers, de mieux comprendre cette nation qui nous attire tant.

 

Et certains rappeurs nous le prouvent bien. Pour ne citer qu’eux, J-Tong se transforme en guide touristique pour nous présenter sa chère ville avec son titre « Busan » , MC Meta nous explique les différences culturelles de la Corée du Sud en rappant sur le Saturi (사투리), le dialecte régional et Yoon Mi Rae dénonce le racisme, encore présent dans une société très homogène, grâce à « Black Happiness ».  

Le Hip-hop coréen a rempli sa mission : il divertit autant qu’il dénonce et qu’il informe. Il a trouvé une place légitime dans cet univers musical et a prouvé qu’il n’était en rien une pâle copie de son frère américain.

C'est ainsi que se termine notre dossier sur l'histoire du khiphop. En espérant que cela vous ai plu.  

 

Ce qui nous intéresse maintenant c’est votre point de vue. Pourquoi écoutez-vous du Hip-hop coréen ? Qu’est-ce que cela vous apporte ? Que pensez-vous de l’évolution de ce style de musique ? Ou encore, comment voyez-vous le futur du Hip-hop coréen en Corée mais aussi à l’étranger ?

 

N'hésitez pas à nous faire partager vos impressions via notre twitter (@moksori) ainsi que notre facebook ~  

 

Pour tous ceux qui parlent un peu coréen et pour les curieux tout court, voici un petit bonus. Ce petit reportage présente l'étendu du Khiphop en parlant du rap, du Djaying (= être DJ) et du Breakdance tout en interviewant quelques artistes de renom. Enjoy~

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