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L'HISTOIRE DU KHIPHOP PARTIE 1

Nous tenons tout d'abord à remercier Jake pour son aide très précieuse !


Moksori a participé à la première édition du Festival Coréen de l’Université Paris 7 Diderot qui s’est tenu le 22 Avril. A cette occasion, nous avons eu l’opportunité de présenter le Hip-hop coréen à travers son histoire, face à un public très attentif. Nous avons donc décidé de vous faire partager ce moment en publiant sur le site notre présentation.

 

Nous traiterons donc de l’évolution du Khiphop, de sa création à nos jours, tout en tentant de voir quelle place ce style de musique occupe dans la société coréenne. Ce texte étant une réflexion personnelle, il n’a pas la prétention d’expliquer en tous points le Hip-hop coréen. C’est surtout une ébauche, une piste pour essayer de mieux comprendre et connaître cette musique qui nous attire. Nous attendons déjà avec impatience votre point de vue sur le sujet.  

1 ► De la K-pop au K-hiphop

Nous ne pouvons pas parler du Khiphop sans aborder rapidement un coté de la musique populaire coréenne. En effet le Khiphop naît d’une fusion entre deux sources, la première étant la Kpop.

 

La Kpop connaît un grand succès au début des années 1990 notamment avec le groupe « Seo Taiji and Boys » (groupe du futur CEO de la YG Ent.). C’est ce boys band qui crée un premier contact avec le Hiphop en introduisant des parties rappées dans leurs chansons.

 

Nous constatons dès lors un changement dans la Kpop, dans laquelle le rap fera désormais partie intégrante de ce style de musique. Il n’est pas rare de voir aujourd’hui au moins un rappeur dans un groupe Kpop.

Avec ce changement, les sons ont commencé à se rapprocher du rythme du Hiphop américain et le Breakdance fait son entrée dans les clips et les performances des artistes Kpop.

 

C’est ainsi que le chanteur Hyun Jin-Young a emboité le pas à « Seo Taiji » en rappant sur un beat rapide similaire au duo américain Kris Kross. En ce sens, on ne peut pas dire qu’ils soient les réels pionniers du Hiphop coréen mais plutôt qu’ils ont remixé le Hiphop américain à la sauce Kpop.

 

Nous pouvons attribuer la véritable introduction des prémices du mouvement Hiphop au duo « Deux » (prononcé Dious) qui ne s’est pas simplement contenté de « parler vite » sur un rythme rapide.   

En même temps que l’ouverture de la Corée du Sud au monde, les Sud-coréens ont pu avoir accès à un nouveau style et s’ouvrir à d’autres musiques. Nous faisons donc face au début des années 1990 à une évolution des mœurs au niveau musical puis social. Dorénavant, dans la tête des Sud-coréens, le Hiphop n'appartient plus uniquement aux Afro-Américains.

2 ► La naissance du Hiphop en Corée du Sud

Apres la séparation forcée de « Deux » en 1995 suite à l’assassinat d’un des deux membres, Kim Sung-Jae, il n’y eut pratiquement plus de rappeurs mainstream. Il faudra attendre 1998 et la création de la YG Entertainment pour revoir apparaître du Hiphop sur la scène populaire.

 

En revanche, c’est un mouvement underground qui est apparu. Les artistes échangeaient via les premiers réseaux internet. Ce sont eux qui poseront les réelles bases du Khiphop et bon nombre de ces musiciens sont encore en activité. Nous pouvons donc citer deux principales communautés qui se sont développées grâce au net : BLEX (composé entre autres de MC. META du duo Garion, Joosuc et Curbin de CB. Mass) et SNP (qui regroupait Verbal Jint, Defconn, P-TYPE, 4WD, Whee Sung, Jung In et Krucifix Kricc).

 

Ils se retrouvaient tous dans un club, le « Master Plan » dans lequel ils pouvaient se produire sur scène. Plus tard, le « Master Plan » devint un label regroupant notamment Joosuc, Defconn et Vasco.

 

Tous ces rappeurs sont le plus souvent considérés comme formant la " première génération " du Hiphop coréen et les meilleurs rappeurs de Corée du Sud.

 

Quelques années plus tard, le Hiphop connut un renouveau sur la scène overground grâce à Cho P.D ou encore au duo Drunken Tiger (Tiger JK et DJ. Shine) qui importa l’essence du style américain en 1999. Ils rencontrèrent un grand succès, ce qui permit à beaucoup de coréens de renouer avec le Hiphop.  

Drunken Tiger ayant beaucoup de connexions dans l’underground, le duo créa des liens entre ces deux mondes en collaborant avec de nombreux artistes. Il fonda par la suite le « Movement Crew », label qui existe encore à ce jour. Nous y retrouvons des artistes de renom tels que Bobby Kim, Buga Kingz, Yoon Mi Rae, Dynamic Duo, Epik High, YDG, LeeSsang, TBNY, Double K, Bizzy ou encore Eun Ji Won.

 

A l’instar du « Movement Crew », d’autres crew commencèrent à apparaître tels que « Buddha Baby » créé par MC Sniper (qui deviendra ensuite le label Sniper Sound).

 

Quant à Cho P.D, il marqua le public avec ses paroles crues, virulentes, comiques et satiriques, à la manière d’Eminem. Il se lança ensuite dans la production en fondant le label « Stardom ».

Cette période, des années 90 au début des années 2000, a été très importante car, grâce aux pionniers de cette première génération, elle a établi les bases solides du Hip-hop coréen.  

La suite de l'histoire du khiphop à suivre dans la deuxième et dernière partie de notre dossier. Il vous faudra patienter encore un petit peu. N'hésitez pas à nous faire partager vos impressions via notre twitter (@moksori) ainsi que notre facebook ~

 

En attendant pour les curieux, voici un lien qui vous permettra de mieux connaître ce lieu mythique qu'est le « Master Plan » à travers des images et quelques vidéos de l'époque via le site d'Hiphopplaya.

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